L’histoire du téfécé
Saison
1966-1967
La "petite" mort du TFC
En dépit du rêve européen, une première participation aux Coupes continentales dans l'Histoire du club, les critiques s'abattent dès le début de saison sur la formation toulousaine. La rigueur défensive dans le schéma de jeu des Rouge et Blanc est mal vécue par les joueurs, mal perçue par les supporters. Seulement neuf journées disputées, une douzième place au clasement et le trio Edimo-Baraffe-Dorsini esseulé aux avant-postes.
Pour preuve de cette aliénation tactique, huit téfécistes ne dépassent pas le milieu du terrain à Marseille et ce, peu importe le scénario du match (0-2). L'inquiétude gagne d'autant plus le Stadium que la Coupe des Villes de Foire (ex-Coupe UEFA / actuelle Europa League) débarque à grands pas avec le Dynamo Pitesti dans ses souliers. Heureusement, la technique haut-garonnaise de Bernard et Dorsini illumine le match aller à domicile et prend allègrement la mesure des Roumains (3-0). Deux semaines plus tard, dans le centre industriel des Carpates, la qualification en huitième de finale se profile tranquillement. L'expérience pêche, les non-initiés toulousains résistent et leurs premiers pas européens virent au calvaire en voyant fondre leur large avantage en poche. Pris par la furia locale (1-5), les débutants du TéFéCé terminent même à dix dans une ambiance insoutenable mêlant folie pure et ferveur exacerbée.
Du reste, le TéFéCé est tout sauf verni à en croire les blessures combinées de ses deux flêches offensives que sont Baraffe et Edimo à l'occasion d'un tournoi amical en URSS (Mitropa Cup). Amputés de ses meilleures gâchettes, les hommes du Président Doumeng se sortent alors les tripes dans le Derby de la Garonne (2-1). Les matches nuls brident l'avancée haut-garonnaise au classement (Rennes 1-1, Nantes 2-2 et Lyon 1-1), les caisses du club se vident au fur-et-à mesure que les spectateurs boudent leur venue au Stadium. Face à la crise économique qui touche les Rouge et Blanc, la faillite sportive n'aide nullement la tâche des dirigeants à la recherche de nouveaux deniers.
Aux portes de la D2, le club et son "Milliardaire rouge" réfutent la fatalité en l'absence d'accompagnement de la Municipalité de l'époque. Une rencontre présidentielle entre Doumeng (TéFéCé, D1) et Zénatti (Red Star, D2) débouche sur une fusion de principe dans laquelle les Franciliens apportent leurs installations et les Toulousains, leurs joueurs. En plus de cet accord circonstancié, Toulouse dispute les Barrages et, par ses résultats (deux succès contre Bastia / un nul et une défaite face à Aix-en-Provence), sauve sa tête en Première Division tout en conviant son futur partenaire à l'accession dans l'élite. À l'âge de 30 ans simplement, le football de haut niveau meurt à Toulouse alors qu'il venait de souffler ses premières bougies européennes !
Transferts
Arrivées (mercato d'été) :
Jacky Bade
Départs (mercato d'été) :
Jean-Claude Martinache
Le staff technique
Entraîneur : Kader Firoud (1964-1967)
Les dirigeants
Président : Jean-Baptiste Doumeng (1961-1967)
L’équipe de la saison
Gardiens
- Robert Devis
Défenseurs
- Jacky Bade
- Hervé Cros
- Louis Ferrié
- Carlos Monin
- Michel Turraud
- Jean Mouthon
- Jean-Antoine Redin
- Max Richard
Milieux
- José Ahache
- Jacques Bernard
- Régis Bruneton
- Edmond Baraffe
- Pierre Dorsini
Attaquants
- Philippe Le Donche
- Abderrhamane Soukhane
- Christian Fauré
- Edouard Wojciak