Bilan de la GA Cup (U15) avec Ludovic Graugnard : "les Américains sauront désormais placer Toulouse sur une carte !"

Quelles étaient vos premières attentes en arrivant aux États-Unis ? Est-ce que vous aviez prévu d’aller aussi loin dans la compétition ?

On souhaitait faire honneur au Club, donner une bonne image, bien se comporter sur le terrain par rapport à notre projet de jeu mais aussi en-dehors. Et c’est quelque chose qui a été grandement loué par toute l’organisation de la MLS. On voulait ensuite observer le groupe dans un contexte de très haut niveau, afin justement d’évaluer notre travail ainsi que nos principes de jeu.

Est-ce qu’on avait prévu d’aller aussi loin ? On est avant tout des compétiteurs, on prépare les joueurs pour qu’ils puissent un jour peut-être se diriger vers l’équipe professionnelle, donc j’avais dit à mes joueurs au début du tournoi que chaque match représentait une histoire à raconter. On n’avait peut-être pas prévu d’aller aussi loin mais on y a cru, et ce dès la première causerie.

3 victoires sur le score de 1-0, deux qualifications aux tirs au but, comment expliquez-vous cette faculté à gagner des matchs aussi disputés ?

On s’est focalisé sur nos principes de jeu et on a beaucoup observé les équipes adverses, leurs faiblesses, leurs points forts… On s’est aussi adapté au contexte pour appuyer là où ça faisait mal chez nos adversaires. On a très peu concédé d’occasion tout au long du tournoi, preuve de notre solidité défensive.

Je dirai aussi que nos joueurs ont émotionnellement très bien géré les tirs au but, et ce malgré la pression. Les garçons ont répondu présent dans ce domaine et c’est une vraie satisfaction.

Valence en finale, la marche était trop haute ?

Ils nous ont mis en difficulté, en prenant le contrôle de la possession, ce qui nous a rendu un peu trop agités lorsqu’on avait le ballon. On a cédé deux fois dans les arrêts de jeu de la première mi-temps, ce qui nous a fait très mal. Pourtant, on les a clairement dominés en deuxième période, mais on a manqué cette puissance offensive. Mais les joueurs de Valence étaient surtout bien plus athlétiques que nous, sur toutes les lignes, et avec la fatigue, ce défi physique a été compliqué à gérer.

L’an dernier, le TéFéCé s’était arrêté aux 1/8es de finale de la GA Cup, cette année, en finale, est-ce qu’on peut dire que le tournoi est une vraie réussite malgré la défaite au bout ?

Bien sûr ! Quand on connaît le niveau global du tournoi avec des équipes très compétitives, on est très contents de ce qu’on a produit, du comportement de nos joueurs, que ce soit sûr comme en-dehors du terrain. La défaite en finale a été frustrante certes, mais je pense que le Club peut être fier de l’image qu’à donné la génération 2009 à l’internationale.

Aymen Amaaouch nommé MVP du tournoi, Victor Lanlo meilleur gardien, de belles compensations quand même ?

Ce n’est pas surprenant de voir Aymen remporter ce titre de MVP. C’est un joueur qui est en équipe de France depuis le début de la saison, il a énormément de qualités donc c’est une belle récompense pour lui. Concernant Victor, il a été décisif à plusieurs reprises, comme contre Toronto par exemple. Il a gagné en expérience et a retardé l’échéance face à Valence en finale. Une très belle récompense aussi pour lui.

Qu’est-ce qu’il se dit chez les joueurs ? Des regrets ? On imagine que ça a dû être une sacrée expérience pour eux aussi ?

Il y a eu quelques larmes à la fin, chez certains joueurs. Ils sont allés au bout d'eux-mêmes. Mais au final, quand on a fait le bilan de notre tournoi, ils ont pris conscience de ce qu’ils avaient réalisé, de leurs performances… Cette compétition nous a permis de se tester au plus haut niveau, de voir que la moindre erreur peut coûter cher. Nos garçons ont été mis à rude épreuve et ont tout donné. À l'arrivée, ce n'est que du positif.

Quel bilan tirez-vous de cette GA Cup ? 

Une grande satisfaction sportive, déjà. Mais je dirai qu’on a réussi à mettre en valeur l’image du Club. Quand on est arrivé aux États-Unis, j’ai dit à mes joueurs que les Américains ne savaient sûrement pas où se situait Toulouse sur une carte. Bon, je pense que maintenant, ils savent à peu près où se trouve la ville. En entendant les gens parler, le TéFéCé était sur toutes les lèvres, tant mieux.

Concernant le staff, on a pu échanger à plusieurs reprises avec certains clubs, Arsenal, Valence, Genk ou encore Philadelphie, pour continuer à découvrir de nouvelles cultures, de nouvelles façons de travailler. C’est quelque chose à souligner lorsqu’on fait le bilan de ce genre de compétition. 

On félicite nos U15 pour leur magnifique parcours en GA Cup, en espérant que la prochaine édition soit la bonne !