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Gambardella, la génération 2019, Logan Costa... : entretien avec Jaydee Canvot

Publié le 29/03/2024 à 10h10
Modifié le 29/03/2024 à 10h50

À 17 ans seulement, Jaydee Canvot voit les choses en grand. Il se livre sur la Gambardella, le choc face à Troyes ou encore sur sa relation nouée avec Logan Costa.

À seulement 17 ans, Jaydee Canvot espère déjà rentrer dans la légende du Toulouse Football Club. Remporter la Coupe Gambardella en est le meilleur moyen. Dimanche, à 15h, nos U19 iront à Troyes, pour tenter de rejoindre les demi-finales. Une affiche excitante dont s'impatiente notre Pitchoun. Entretien.

L'heure des quarts de finale a sonné, à quoi tu t'attends pour cette rencontre face à Troyes ?

Je m'attends et on s'attend tous à une très bonne équipe. S'ils sont en quarts de finale, ce n'est pas pour rien. On a fait un peu de vidéo sur eux et on s'est rendu compte qu'ils n'avaient pas beaucoup de points faibles, et au contraire beaucoup de points forts, donc ce sera à nous de sortir un grand match dimanche.

Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris que vous irez à Troyes, à l'extérieur, face à une équipe aussi solide ?

(Rires) Notre réaction a été bonne parce que c'est une équipe qui va nous forcer à élever notre niveau de jeu, donc ce sera forcément un beau match. Si on joue avec le même état d'esprit que celui qu'on a en Gambardella, je pense que ça va bien se passer.

Qui dit Troyes dit troisième déplacement de suite en terres ennemies, après le Paris FC et Versailles, ça rajoute un peu de pression ?

Non pas vraiment, mais c'est vrai qu'on aurait préféré jouer à la maison, chez nous, devant nos supporters. Surtout que même si on se qualifie, on devra jouer en Lorraine, face à Metz ou Nancy.

Une équipe qui vous tente un peu plus qu'une autre parmi ces deux ?

Non, honnêtement, ce sont des équipes que l'on connaît très peu. On verra bien.

Une qualification au forceps face à Versailles lors des huitièmes de finale, quels enseignements avez-vous tiré de cette victoire ?

On a retenu qu'en Coupe Gambardella, il n'y a pas de petits clubs. Tout se joue à celui qui montre le plus d'envie sur le terrain. Ils nous ont montré que malgré leur statut, ils pouvaient nous accrocher mais heureusement, Luca (Mailhol) a réussi à nous délivrer avec son coup-franc, c'est grâce à lui on va dire (rires).

Qu'est-ce qu'il se dit dans le vestiaire ? Vous sentez que vous pouvez aller au bout ?

On ne se met pas de pression particulière, on se dit qu'il faut prendre match par match. On ne pense même pas à l'adversaire qui arrive.

D'un point de vue personnel, tu es revenu d'une grave blessure au genou en début d'année, on le vit comment d'être éloigné des pelouses durant de longs mois ?

C'est dur, très dur, même si t'essayes de pas le montrer. Toi t'es footballeur, ce que t'aimes c'est jouer au foot... donc c'est sûr que c'est compliqué. Il y a des moments de doute, où tu ne sais pas si tu vas revenir, quand tu vas revenir et à quel niveau. Tu ne sais pas non plus si tu auras encore ta place dans l'équipe. Après, j'ai eu la chance d'être très bien accompagné par le club, j'ai fait ma réeducation ici en plus de celle à Clairefontaine, donc ça s'est bien passé. Aujourd'hui, je me sens en forme et c'est le plus important.

Est-ce que ta blessure a joué sur ta motivation ?

Clairement oui ! Je suis plus motivé que jamais, surtout qu'il y a beaucoup d'enjeux à jouer en ce moment, avec la Gambardella notamment.

Quand on joue au TéFéCé, la Gambardella, c'est forcément important, ce serait un rêve de remporter la Coupe ?

C'est vraiment un rêve que tout le monde a en tête je pense. C'est la Coupe des jeunes, celle qui nous représente. La dernière fois que le club l'a remporté, c'était en 2005 donc ça remonte. On espère la ramener à nouveau, ce serait incroyable.

Finale 2019, Anthony Rouault, Manu Koné, Amine Adli... qu'est-ce que cela t'inspire ?

C'est des joueurs qui m'inspirent énormément. Ce sont des jeunes comme moi, qui ont un parcours similaire au mien, des Pitchouns. J'ai déjà eu des contacts avec certains d'entre-eux, encore aujourd'hui d'ailleurs. Manu Koné par exemple, vient de l'Île-de-France comme moi donc je le regarde souvent jouer.

Y-a-t-il un joueur au sein du groupe professionel qui attire ton attention ?

Stijn Spierings. J'aime beaucoup sa manière de jouer, il est très propre, il a du caractère et il joue au même poste que moi, milieu défensif.

Entretiens-tu des relations avec des joueurs de l'équipe professionnelle ? Y-a-t-il un joueur en particulier qui t'a pris sous son aile ?

Moussa (Diarra) oui, Christian (Mawissa), Guillaume (Restes)... Logan (Costa) surtout. Lui aussi s'est fait la même blessure à l'époque au genou donc il n'a pas arrêté de me donner des conseils. En plus de ça, il vient de région parisienne comme moi. Il m'a dit de faire confiance au club et au staff médical, que tout allait bien se passer, même si c'est long et douloureux, il m'a dit que je reviendrai au niveau donc ça m'a servi pour rester motivé.

As-tu déjà eu quelques premiers contacts avec l'entraîneur Carles Martinez Novell ?

Je me suis déjà entraîné avec le groupe profesionnel donc oui. Il est très à l'écoute, comme le reste du staff. Après, il n'y a pas de différence de traitement, ça reste de la compétition et tout se fera naturellement.

Enfin, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter pour la suite ?

Pas de blessure déjà (rires) ! Sinon, de se qualifier ce week-end face à Troyes, de réaliser une grande performance, un grand match, et de continuer à rêver pour essayer de gagner la Coupe Gambardella.

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